À la suite de ces spectacles à Cotonou, cap a été mis pour la scène musicale de Ouidah avec quatre soirées spectacles les 13, 14, 15 et 16 août 2024 dans le palais de Dada Daagbo Hounon Houna 2 à Ouidah.
Cette programmation était structurée pour explorer les musiques d’ici et d’ailleurs avec Missy Ness DJ, de mobiliser les nostalgiques avec Kiri Kanta, un clin d’œil à la musique contemporaine avec Dodji Thomas, Mansara, de faire la connexion à Haïti avec Erol Josue et de célébrer la jeunesse avec X-Time. Tout ceci sous le regard approbateur des détenteurs de la communauté vodun à travers les troupes de ballet, les Super Wétché et les Super Anges Hwendo Man Bou.

13 août 2024 : Découverte des musiques d’ici et d’ailleurs

Les Super Wétché étaient en ouverture avec le ballet des danses sacrées Sato, Hougan, Adjogbo et Sakpata.
A suivi, la projection du film “masques mascarades suisses” présenté par Marc Coulibaly, la performance “Fantasmagories Dahoméennes” du Professeur Paola BARRETO avant de finir la soirée avec Missy Ness DJ qui a fait bouger le public à travers un mix de plusieurs variétés de musiques arabes, françaises, africaines, du monde… Emmenant le public avec elle partout dans le monde au travers de ses mix, elle en aura fait bouger plus d’un notamment les Super Wétché, danseurs traditionnels rituels. La bonne humeur et l’euphorie étaient au rendez-vous.

14 août 2024 : Kiri Kanta redonne la joie à Ouidah

Les Super Anges Hwendo man bou lancent les hostilités avec un ballet qui a pour thème “non à la profanation de nos valeurs endogènes”. Une heure et quinze minutes de spectacles, mélangeant chants et danses avec des costumes majestueux et des décors colorés et vivants, présentent un hommage hautement apprécié à la communauté vodun hwendo. L’auteur de la pièce, un grand chercheur et représentant hwendo a scotché le public par son art empreint d’identité.

Par la suite, le film “masques mascarades suisses proposés par Marc Coulibaly a été projeté avant que les Super Wétché reviennent avec un nouveau tableau de danses sacrées Yawoitcha, Dan, Tèkè et Zinli.

La grande vedette de la musique béninoise, Kiri Kanta, clôture cette deuxième soirée pour son grand retour à Ouidah trente et un ans après son dernier spectacle de février 1993. La voix de Kiri Kanta n’a connu aucune ride. Sa puissance et son aisance ont assuré pendant plus d’une heure le bonheur des mélomanes venus massivement. Son spectacle mémorable aura ravivé les vieilles âmes et laissé flotter dans l’air un profond et bienheureux sentiment de nostalgie. Les morceaux comme Gangangan, Sourou, et Sembé ont suscité de vives émotions auprès du public qui était totalement subjugué après une heure de live.