L’institut Parlementaire du Bénin et Laboratorio Arts Contemporains ont organisé en partenariat, un atelier de sensibilisation des députés de l’Assemblée Nationale du Bénin sur les enjeux économiques des industries culturelles et créatives le vendredi 27 septembre 2024 à l’Hôtel Bel Azur de Grand-Popo. 

L’honorable Victor Prudent Topanou, représentant du Président de l’Assemblée Nationale, Madame Sèdami Medegan Fagla, Directrice de l’IPAB et Madame Lylly Houngnihin Directrice Exécutive de Laboratorio Arts Contemporains, ont procédé à la cérémonie d’ouverture, en rappelant chacun l’importance de cette rencontre historique entre la société civile et les honorables députés pour définir les bases d’un plaidoyer nécessaire à la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire favorable au développement des Industries Culturelles et Créatives au Bénin.

Trois communicateurs ont à tour de rôles entretenus les honorables députés :

Souayibou Varissou, spécialiste du patrimoine, ancien directeur exécutif du Fond Mondial du patrimoine Africain et de l’Agence Nationale des Patrimoines  Touristiques a axé sa communication sur les défis et opportunités de l’harmonisation des cadres législatifs des ICCs au sein de l’espace UEMOA: LE CADRE JURIDIQUE DES ICCS DANS LA SOUS-RÉGION. Il a pris le soin de rappeler quelques statistiques mondiales et régionales de la contribution des ICC au PIB, les emplois créés et la nécessité de ratifier certains textes d’organisations internationales pour bénéficier de certains fonds. Il a relevé l’importance de prendre des lois dédiées spécifiquement aux différentes filières des ICC en se basant justement sur des statistiques fiables, d’où la nécessité de la mise en place d’un observatoire des ICC au Bénin. En termes d’opportunités, il a présenté le Crédit Culture UEMOA doté de 20 milliards pour la structuration/professionnalisation des ICC. Il a recommandé fortement que le Bénin adhère à la Commission Africaine de l’audiovisuel et du cinéma.

Noudéou Lylly HOUNGNIHIN spécialiste en articulation et mise en œuvre de politiques publiques dans le champ des industries culturelles et créatives est titulaire d’un double master en gestion de projets culturels et en gestion de production pour le cinéma et la télévision dont la présentation était sûr : Les industries culturelles et créatives : Un levier pour la diversification économique et l’influence internationale du Bénin.

Elle a insisté sur la taille du marché béninois qui est relativement petit et préconisé de s’inspirer des pays de l’Amérique du Sud pour travailler sur un marché sous régional en usant du leadership pour positionner le Bénin au cœur du marché ouest africain beaucoup plus grand.

En s’ouvrant au monde, le Bénin doit faire attention à préserver et sécuriser son patrimoine afin d’éviter d’être happé dans une mondialisation trop agressive.

Sylvestre EDJEKPOTO, docteur en histoire et en urbanisme des universités d’Abomey-Calavi (Bénin) et de Bretagne Occidentale (France). Il est chercheur associé du Laboratoire de Géoarchitecture (France), et Directeur Général et Scientifique de l’Institut Afrique Décide pour la Recherche & Développement en Éducation et Patrimoine culturel (Ouidah-Bénin), sa communication était sur le thème : Les initiatives de retour des communautés Yoruba du Bénin vers le Nigeria : pistes de réflexion pour un tourisme bénino-nigérian de reconnexion.

 Il a partagé à travers le film IMEKO l’expérience de retour aux sources d’une famille de Ouidah dont les origines sont au Nigéria. Ce type de retour est également un filon qui peut être bien dirigé afin de créer de belles connexions et assurer une forme de tourisme.

Siddiq NONDICHAO, est ancien diplômé de l’université Senghor en Management de Projet, Économiste Statisticien et spécialiste en suivi évaluation. Il est chargé de mission du recteur de l’université Senghor depuis 2019 et coordonne depuis 2020 le programme Alumni de l’Université Senghor. Il a présenté l’initiative Visiter les 77 communes du Bénin et rappeler la nécessité pour chaque béninois de sortir découvrir les autres communes pour mieux connaitre son pays et en être l’ambassadeur.

Les travaux se sont ensuite enchaînés avec la présentation des recommandations de l’atelier pendant lequel il est ressorti un vif enthousiasme et un intérêt soutenu des députés. Leur souhait est que les différentes préoccupations soulevées ainsi que toutes les aspirations évoquées sur le plan économique en termes de revenu pour le pays soient abordés au Parlement a été mis sur la table à de nombreuses reprises. Nos sincères remerciements aux différents experts pour leur disponibilité et leur engagement aux côtés de Laboratorio et de l’IPAB pour le succès de cet atelier qui sera suivi très prochainement d’autres rencontres entre les deux institutions.