
Ouidah, ville souvenir, au coeur d’une biennale des mémoires
Les arts et cultures Vodun se sont répandu dans toutes les Amériques et dans le monde entier.
Le Vaudou haïtien, le candomblé brésilien, la Regla de Ocha ou Santería cubaine, le Shangó de Trinidad, le Winti de Suriname et les nombreuses appellations en Afrique rappellent la force de pénétration spirituelle et artistiques du vodun.
Laboratorio Arts contemporains fait le pari enthousiasmant de revisiter la civilisation vodun pour revitaliser la transculturalité mémorielle qu’elle génère.
L’initiative consiste à faire du vodun, le vecteur du tourisme mémoriel
La Biennale Ouidah contribue donc à : mettre en exergue le rôle catalyseur du vodun dans la libération des chaînes de l’esclavage.
Cette biennale portée par Laboratorio et ses partenaires renoue avec le geste pionnier du festival mondial des arts et cultures vodun, Ouidah 92, organisé du 8 au 18 février 1993 dans la cité de Kpassè. C’est au bout de l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle, nous enseigne un dicton béninois.
Pour atteindre ces défis-objectifs nécessaires à la renaissance culturelle de l’Afrique, Laboratorio nous propose, pour la première édition de ce festival, un programme alléchant avec des représentations artistiques et culturelles, des séances cinématographiques, des ateliers et rencontres professionnelles ainsi que des journées d’études scientifiques sur les cultes endogènes.
L’objectif global de notre démarche consiste à faire émerger une Biennale de classe internationale à travers une expérience immersive dans la culture, les arts, le patrimoine et la nature.
Notre ambition est de faire de Ouidah, un espace privilégie de résidences artistiques, lieu de croisement des imaginaires, carrefour des diversités culturelles et de la recherche appliquée dans le champ des arts et cultures vodun.
Les arts et cultures vodun, explorés pendant la Biennale Ouidah entrerons en résonnance avec la photographie, les arts visiuels, la mode, le design, l’artisanat d’art.
Notre vision s’articule sur les volets à la fois artistique et esthétique mais aussi anthropologique, sociologique et technique afin d’aborder la culture tant dans sa dimension d’industrie créative génératrice de débouchés économiques et professionnels que dans sa dimension de ciment civilisationnel et social.
La Biennale Ouidah : arts et cultures vodoun s’inscrit parfaitement dans le continum des manifestations cultuelles hébergées par la cour royale de sa Majesté Dada Daagbo Hounon Houna II, chef spirituel suprême du vodun.
La Biennale Ouidah offre ainsi l’occasion d’une véritable rupture épistémologique, marquée par le glissement des manifestations à caractère symbolique et sacré, vers une projet capable de produire des images fortes, porteuses de notoriété et de célébrités. Elle impose les arts, le patrimoine et le spectacle vivant, comme gages de valeur sociale.
En 1791, dans la nuit du 14 août, la cérémonie vaudou du Bois-Caïman marque le point de départ de la révolte des esclaves qui aboutira à la déclaration d’indépendance de l’île de Saint Domingue aujourd’hui appelée Haïti et la création de la 1ère République noire du monde.